Trois-Rivières, années trente. Rose Lemay, une femme dans la quarantaine, vit séparée de son mari Paul-Émile depuis plus de onze ans. Elle habite, seule, la grande maison bourgeoise que lui ont laissée ses parents. Elle mène une existence austère, vit retirée et s’occupe de bonnes œuvres.

Un jour, le notaire de sa famille et le curé de sa paroisse lui rendent visite. Le mari de madame Lemay, exilé depuis dix ans aux États-Unis, est revenu à Trois-Rivières avec sa concubine et leurs trois petites filles. Paul-Émile a rencontré le notaire et sollicite un entretien avec son épouse. Le premier mouvement de Rose est de refuser. Mais le curé lui assure que Paul-Émile se repent, qu’il est en difficulté et qu’il a besoin de réconfort. Rose répond qu’elle ne reprendra jamais son mari. Le curé rétorque qu’il n’est pas question que Monsieur Lemay quitte sa compagne et ses enfants : il ne demande qu’un entretien et veut se faire pardonner.